Carnet d'Émilia

Journal d’Émilia
Ou
Journal d’une demoiselle devenue catin qui s’invente encore des histoires de ptite conne prude garni d’une sauce spéciale de l’île! <-- Donc du N’importe Quoi!


12 juillet 1585, Quand le Fantasme passe la porte

C’est drôle, hier matin quand il m’a prit l’envie de raconter mon histoire après une mauvaise nuit, je pensais pas que ça me redonnerait le goût d’écrire. Manquerait plus que je commence ça par «Cher Journal» et ce serait le comble.
J’ai rencontré le capitaine de la Rose Blanche . Je me suis donnée du mal pour oublier son regard froid quand il a été confronté à l’obligation de me baiser parce qu’il restait que moi (j’sais bien que j’aurais pas dut sortir mon couteau contre son borgne, mais bon. J’aime quand même pas me faire baiser par quelqu’un qui en a pas envie. Je suis une catin avec de la dignité). J’ai été fine et je l’ai pas regretté. Tu vois (non tu vois pas, t’es qu’un bout de papier) je me suis sentit comme une pucelle entre ses doigts. C’est qu’il m’a fait jouir deux fois d’un coup le bougre! C’est pas grave. On en a été a 2-2 quand même en bout de lignes!
Ilona m’a dit qu’il voulait m’écrire! Je sais pas si c’est une bonne idée… J’l’ai embrassé… mais je veux dire… Je l’ai pas embrassé comme une catin et je sais pas si j’ai le droit. Mais enfin… Il va m’écrire! Ça veut dire qu’il m’a bien aimée! (Ilona m’a dit qu’elle savait pas ce que je lui avait fait et qu’elle voulait pas savoir, mais que si j’étais toujours fine comme ça je serais pas prise pour faire la vaisselle avec Henri… mais j’ai pas envie d’être fine avec tout les idiots qui me prenne pour un trou!)


22 août 1535, En dehors de mon trou

Je suis allé faire une ballade dans les infâmes rues de la ville. Henry est venu aussi pour pas qu'on se fasse voler ce qu'on a perdu depuis longtemps. Desfois j'ai l'impression qu'il pense qu'on est toutes encore vierges. Je me plains, mais il aurait pas fallut longtemps avant qu'on se transforme en nid pour les rats affamés. Ça fait du bien de sortir un peu par moment. J'voulais aller au port. Le salaud m'a pas écrit encore, j'suis sûr qu'il m'écrira jamais et qu'il se fiche bien de moi, de son côté de l'océan. Fin du roman de deux pages, de la catin qui croyait être une princesse. J'espère que quelqu'un va la noyer cette idiote!


28 août 1535, C'est con. C'est le cas de le dire.

Qui a dit déjà "Le fou, l'amoureux et le poète sont farcis d'imagination."? Ben la pute elle, elle devrait pas se farcir d'autres choses que de ce que les clients lui offrent et j'te ferai pas un dessin!


07 septembre 1585, "Un homme parmi tant d'autres." J'imagine qu'il a pas bien regarder les autres, pour appeler ça des hommes...

J'ai reçu ce matin une lettre de celui qui se dit "un homme parmi tant d'autres". Je croyais qu'il m'avait oublié. J'en ai pas parlé aux autres filles, parce qu'elle me l'aurait ramené à la figure à un moment où l'autre et que la pire des salopes me l'aurait sans doute piquée (C'est elle qui m'a piqué ma brosse à cheveux l'autre jour. Elle a mit ses cheveux de petite blondasse insipide dans ma brosse à cheveux!!)
Je n'ai pas pu penser à d'autres qu'à mon capitaine et si j'ai prit mon pied ce soir, c'est certainement pas parce que je me concentrais sur celui qui me travaillait l'entrejambe. Imaginer mon capitaine débarquer au beau milieu du caveau et me prendre sur le comptoir de l'auberge était beaucoup plus inspirant.
Quand il parle de ses mains qui m'effleurent, comme elles manquent à mon corps.
Il me manque J'suis en manque de lui.


12 novembre 1585, ...

Si la petite idiote était pas embarquée sur ce stupide bateau, hier elle aurait eut 18 ans. Elle aurait eut trois enfants déjà et hurlerait dans son manoir que son gamin c'est encore pissé dessus. J'sais pas ce qu'elle aurait choisit avoir su.